« L’Imagination est la clé »

Temps de lecture : 7 minutes

L’Histoire secrète du monde, de Jonathan Black

Il y a quelques temps, j’ai fait un gros tri dans mes livres… Et je suis tombée sur un bouquin, assez conséquent, que je n’avais jamais vraiment lu, à part pour y piocher quelques petites choses de temps à autre qui m’intéressaient. Ça t’arrive aussi de laisser moisir dans tes placards un livre, un film, n’importe quoi qui, quand tu commences à y prêter attention, est pour toi synonyme de « grande révélation » ? Eh bien, c’est ce qui m’est arrivé avec ce livre : L’Histoire secrète du monde, écrit sous le pseudonyme de Jonathan Black. 

Il s’agit de l’Histoire du monde, de la création de l’univers à aujourd’hui, en passant par chaque période de l’humanité, mais racontée du point de vue de la philosophie secrète, c’est a dire du point de vue de l’histoire ésotérique. Cette version de l’histoire n’est donc pas celle, scolaire et purement matérialiste, que nous apprenons à l’école. L’Histoire secrète, c’est en fait une Histoire du monde racontée à travers le prisme de l’idéalisme. Si tu connais Platon et son mythe de la caverne, tu dois certainement savoir ce qu’est l’idéalisme.

Aujourd’hui, nous qualifions d’idéaliste quelqu’un de rêveur, détaché de la réalité, vivant dans ses illusions et se bernant de fausses croyances. Ce n’est pas forcément mal d’être comme ça, mais notre manière moderne de penser le voit d’un mauvais œil. Alors qu’est ce que l’idéalisme dont parle Jonathan Black, Platon, et bien d’autres encore ? Il s’agit d’avoir conscience que notre vie intérieure (c’est-à-dire nos idées, nos pensées) constitue un monde intérieur aussi réel que le monde matériel qui nous entoure. Ce que montre ce livre, c’est qu’il y a quelques siècles en arrière, tout le monde avait une vision idéaliste du monde, non pas parce que nos ancêtres avaient pesé le pour et le contre afin de choisir quelle philosophie adopter, mais parce que pour eux, c’était normal et évident de croire ça.

Alors qui a raison ? Est-ce notre conscience qui a évoluée au point de savoir discerner ce qui est vrai ou faux ? Ou bien est-ce notre manière d’appréhender le monde, justement trop matérialiste, qui se borne à ne considérer qu’une partie de la réalité, c’est-à-dire le monde matériel, en laissant de côté, comme disait Platon, le monde des Idées ?

Ce qui est génial avec ce livre, c’est qu’il expose très clairement l‘Histoire secrète du point de vue idéaliste, mais sans jamais affirmer que les autres points de vues sont faux. D’un ton neutre et explicatif, l’auteur nous balance tout un tas de preuves visant non pas à nous convaincre que l’Histoire ésotérique est la seule qui soit vraie, mais plutôt que c’est la plus plausible. Rien n’est faux : la science a raison, la religion a raison, mais la philosophie secrète est plus vraie. Elle ne raconte pas une autre histoire, car elle lie tout, elle synthétise tout, absolument tout dans une seule et même histoire. Ici, l’Histoire ne se borne pas à des chiffres et à des actes, à des instruments de mesure et à des archives triées sur le volet. Elle ne met pas non plus tout entre les mains d’un seul Dieu ou de plusieurs Dieux rigoureusement choisis par un illuminé qui a voulu que tout le monde croie à ce qu’il a décidé. Dans ce livre, tu trouveras des références autant scientifiques que religieuses. De Zarathoustra à Descartes, de Mahomet à Ovide, de Jésus-Christ à Newton, de Pythagore à Baudelaire, de Michel-Ange à Roosevelt, tout le monde y est. Philosophes, scientifiques, écrivains, politiciens, moines et mystiques s’y mélangent dans un ensemble totalement uniforme. Contrairement à nos intellectuels modernes, avant un écrivain était forcément un philosophe, un philosophe forcément un mathématicien, et un mathématicien forcément un mystique ! Ah oui beaucoup d’intellectuels étaient athées, c’est ce qu’on dit ! Mais être athée, dans le cas de Voltaire par exemple, c’est rejeter la religion institutionnelle… Ce qui n’empêche pas de croire à une certaine forme de divinité.

Ce qui semble le plus s’opposer à la vision idéaliste de l’Histoire, est la méthode scientifique. Seulement, le livre montre que la sagesse ancienne préservée par les sociétés secrète est en fait très proche de la science. Les héros de notre science moderne étaient très versés en sagesse ancienne, et ils tiraient leurs découvertes « nouvelles » et « révolutionnaires » de connaissances antiques que possédaient les anciens. Mais comment cette sagesse a été perdue ?

Elle a été petit-à-petit oubliée volontairement par notre conscience collective formatée par les dogmes religieux émergents après Jésus-Christ, notamment avec Constantin Ier. Mais alors tu te demandes ce qu’il en est des mythologies et légendes païennes, très à la mode avant Jésus-Christ. Mythes ou réalités ? Ce livre montre bien qu’il s’agit de réalités historiques, mais tellement mal interprétées !

De nos jours, nous interprétons mal les textes religieux, tout simplement parce que nous les prenons trop au pied de la lettre. L’auteur nous démontre par exemple, que si nous lisions correctement la Bible, nous commencerions par la lire dans le texte d’origine et à la traduire correctement, ce qui changerait énormément le sens de la Bible que nous connaissons aujourd’hui ! La Genèse serait en fait un code, racontant, quand on sait la lire, l’Histoire du cosmos. Je ne vais pas plus m’étendre sur le sujet, car il y aurait trop à dire, mais, sans vouloir forcer qui que ce soit à croire que la Bible est en fait un récit polythéiste, je te laisse réfléchir à la citation suivante : « Le verset 1, 1 de la Genèse est habituellement traduit par ‘Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre’, mais n’importe quel spécialiste de la Bible admet facilement que le mot ‘Elohim’, traduit par Dieu est en fait pluriel. »

En bref, l’auteur nous démontre que la variété de religions ont une version de l’Histoire quasi-identique, si ce ne ne sont que les noms propres qui changent. Et pour comprendre cette Histoire, il ne faut pas lire les textes religieux au sens littéral. Il y a un deuxième sens, parfaitement clair pour quiconque a appris à le déchiffrer.

Donc, pour sortir de cet aspect un peu trop polémique, que raconte L’Histoire secrète du monde ? Elle raconte l’Histoire, avec un grand H, de l’univers tout entier. Mais elle ne traite pas que de l’univers matériel, et c’est là sa grande différence avec l’Histoire conventionnelle. La pensée ésotérique se concentre particulièrement sur l’évolution de la conscience humaine. Nous avons une conscience de nous-même beaucoup plus élevée que nos ancêtres, un jardin intérieur dont les humains ne disposaient pas il y a trois mille ans. Mais alors cette capacité de penser ne nous rend-elle pas plus intelligent ? Elle nous permet une plus grande liberté intellectuelle oui, notre libre-arbitre, c’est-à-dire notre liberté de choisir, est très développé… Mais cette conscience nous limite aussi. Alors tu te demandes ce que ça signifie, ne pas avoir de conscience. En fait, c’est le fait d’avoir justement conscience de faire partie d’un tout, d’être un morceau de l’espèce humaine, d’être un petit bout d’univers, de ne pas avoir d’individualité vraiment propre. Si tu es quelqu’un de très émotif et d’empathique, tu sens vraiment que tu es connecté(e) au monde, et tu dois être le type de personne qui s’occupe des autres avant toi, sans arrière pensées.

Pour revenir à ce que je disais au début, la sagesse ancienne part du principe que le monde imaginaire est aussi réel que le monde matériel, car c’est l’esprit qui crée la matière, et non l’inverse. Pour notre manière moderne de penser, cette idée peut paraître tout simplement délirante. Mais comment nos ancêtres, il y a quelques siècles encore, pouvaient être convaincus de ça ? L’auteur dit : « Au premier abord, l’idée que des ‘événements mentaux’ puissent générer des manifestations physiques risque de contrarier notre sens commun, mais à vrai dire, nous en faisons l’expérience tout le temps. Prenons l’exemple de ce qui se passe lorsque je suis traversée par une idée comme ‘je n’ai que lever le bras et toucher sa joue’ : une impulsion crée une synapse dans mon cerveau, un courant électrique qui parcourt un nerf de mon bras et lui permet de bouger et caresser la joue de la jeune femme qui me plaît. »

Je n’ai pas vraiment parlé d’Histoire au sens propre du terme, car mon but n’est pas ici de résumer 650 pages, mais plutôt de te donner envie de les lire.

Un autre aspect du livre qui me paraît très très important, c’est qu’il délivre une véritable réflexion sur la manière de conduire notre vie, dont le point le plus déterminant est celui-ci : « La vie est cyclique et elle nous teste, elle nous dirige vers des décisions cruciales et, si nous nous trompons, nous repasserons par des épreuves équivalentes, afin d’être confrontés à nouveau à ces décisions importantes. »

Et comme tout document historique qui se respecte, ce livre nous donne sa propre version du futur, la version ésotérique ancrée dans un bon nombre de prophéties, de prédictions, de logique et de leçons tirées tout simplement.

J’aimerais vraiment que tu n’oublies pas que « beaucoup, si ce n’est la majorité, des grands hommes et des grandes femmes de l’histoire, ont été, ou sont encore, guidés par une ancienne philosophie universelle ». Cette philosophie est depuis toujours gardée jalousement au sein des sociétés secrètes, et transmise par le biais d’initiations ouvrant aux candidats le portail du monde des esprits, grâce à un état de conscience altéré, et les dotant d’une intelligence presque surnaturelle. [ci-dessous, George Washington en franc-maçon] 

Voilà, je pense dans cet article avoir abordé les points les plus importants (à mes yeux) que traite L’Histoire secrète du monde, sans entrer dans les détails mais en te donnant tout simplement envie de le lire. Cette lecture peut t’apporter beaucoup, et ce qu’elle m’a apportée à moi, au-delà d’un incroyable tissu de connaissance, c’est une toute nouvelle manière de penser. Car c’est aussi et avant tout le désir de l’auteur : il ne cesse de le répéter du début à la fin du livre, que son but est de travailler sur la manière de penser de son lecteur, ni pour le rendre fanatique ni aliéné, mais pour lui enseigner une nouvelle ouverture d’esprit. Il s’agit de bouleverser nos croyances matérialistes, afin de voir le monde sens dessus-dessous et de passer, à la manière d’Alice au pays des merveilles, de l’autre côté du miroir.

« L’imagination est la clé. » 

 

Et pour découvrir L’Histoire racontée du point de vue des religions, c’est

 

4 thoughts on “« L’Imagination est la clé »”

  1. Voici un article fort intéressant au sujet de l’essence même du pouvoir de l’être humain. Je m’efforce, chaque jour (que Dieu fait?!), de mettre en pratique cette loi de la pensée créatrice et je dois bien avouer, au vu de mes différentes expériences, que cette théorie est, non seulement fondée, mais extrêmement libératrice quand on en a pris conscience. Car on se sent alors maître de son existence. Voilà un livre que je lirai un jour avec plaisir…

    1. Ce qui est génial avec ce livre c’est qu’il évoque « l’essence même du pouvoir de l’être humain » comme tu dis, mais pas comme quelque chose de difficile, de caché, et encore moins d’inaccessible : je trouve que Jonathan Black nous parle d’une évidence, présente partout autour et dans nous, d’une connaissance secrète que nous avons perdue et qu’il nous faut à présent retrouver.

  2. @Marie. Merci Madame pour votre commentaire. Je découvre avec joie votre site. Je suis entrain de le lire. Je suis au chapitre sur les Nephilim. Et cela me fascine grandement.

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